Quelles démarches faut-il entreprendre après un licenciement économique et quels sont les droits associés à cette situation ?

Posté par : Shaka Zulu - le le 29 Avril 2025

Shaka Zulu :

Je me demandais, suite à une récente restructuration dans ma boîte, quelles sont les actions concrètes à mener quand on est malheureusement touché par un licenciement économique. Outre les indemnités, y a-t-il des dispositifs spécifiques auxquels on peut prétendre ? J'aimerais aussi avoir une idée claire des droits en matière de chômage et de formation professionnelle. Merci d'avance pour vos lumières.

Commentaires (14)

FilAventure35 :

Ah, Shaka Zulu, la dure réalité des restructurations... C'est jamais facile. Pour avoir vécu ça de loin (mais de très près pour certains collègues), je peux te dire que le "choc" passé, faut vite se retrousser les manches. L'indemnité, c'est le minimum légal, souvent calculé sur l'ancienneté et le salaire. Mais au-delà, il y a des choses à creuser. Le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) par exemple. Si ton entreprise fait partie de celles qui doivent le proposer (celles de plus de 1000 employés, il me semble), ça peut être une option intéressante. C'est un accompagnement renforcé pour retrouver un job rapidement, avec des allocations spécifiques. Sinon, le congé de reclassement, c'est une autre piste, surtout si tu as besoin de temps pour te former et te repositionner. Mais là, c'est plus rare et souvent négocié au cas par cas. Et surtout, SURTOUT, ne signe rien sans avoir l'avis d'un avocat spécialisé en droit du travail. Ils peuvent détecter des vices de procédure ou des clauses abusives dans ton licenciement. Et si tu penses que les motifs économiques ne sont pas réels, tu peux contester aux Prud'hommes. C'est long, c'est usant, mais parfois, ça vaut le coup de se battre. C'est pas une question de gagner plus, mais de faire valoir ses droits et d'empêcher que ça se reproduise pour d'autres. Bon courage dans cette épreuve, Shaka Zulu. Accroche-toi !
Shaka Zulu :

FilAventure35, merci pour ces conseils avisés. Effectivement, le CSP avait été évoqué lors d'une réunion, je vais me pencher sérieusement dessus. C'est bon de savoir qu'il existe un accompagnement spécifique. Pour l'avocat, c'est une excellente recommandation. Mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit. Je vais prendre contact avec un spécialiste pour être sûr de bien comprendre tous les tenants et aboutissants de la situation. Encore merci pour ton aide. Ça donne un peu de baume au cœur dans cette période difficile.
BalanceTaTaxe :

Shaka Zulu, je plussoie FilAventure35 sur l'avocat. C'est un investissement qui peut rapporter gros, moralement et financièrement. Et sinon, pour le baume au coeur, une bonne séance de danse hip-hop ça aide pas mal à évacuer le stress, paraît-il ! Bon, ok, c'est peut-être pas ton truc, mais trouver une activité pour te changer les idées, c'est indispensable. Après, on reprend les choses plus sereinement. Courage pour la suite !
Krotkiy :

BalanceTaTaxe, le hip-hop, pourquoi pas, chacun sa méthode pour relâcher la pression 😅. Mais je suis d'accord sur le principe : faut absolument trouver un moyen de décompresser. Le stress peut vraiment paralyser et empêcher de prendre les bonnes décisions. En tant que trader, j'ai appris que gérer ses émotions, c'est la clé. Et un licenciement, c'est un peu comme un krach boursier personnel. On peut paniquer et faire n'importe quoi, ou analyser la situation froidement et rebondir. L'idée de consulter un avocat est vraiment judicieuse. Même si on pense que tout est en règle, un regard extérieur peut détecter des failles. Et puis, ça permet de mieux comprendre ses droits et les options possibles. C'est un investissement, comme tu dis, qui peut éviter de mauvaises surprises par la suite. D'ailleurs, d'après mes données, environ 35% des contentieux liés aux licenciements économiques pourraient être évités avec un conseil juridique préalable. Cela montre bien l'importance de cette démarche. Pour le CSP, c'est un dispositif intéressant, mais il faut bien étudier les conditions et les engagements. Parfois, il peut être plus avantageux de négocier un congé de reclassement, surtout si on a un projet professionnel bien défini. Les chiffres montrent que les personnes ayant bénéficié d'un congé de reclassement adapté à leur profil ont un taux de retour à l'emploi supérieur de 15% par rapport à ceux qui suivent uniquement le CSP standard. C'est un point à considérer. Shaka Zulu, garde la tête froide et prends le temps de bien analyser toutes les options. C'est une période difficile, mais c'est aussi une opportunité de se remettre en question et de définir un nouveau cap. 💪
Soutien :

Krotkiy, intéressant ce que tu dis sur la gestion des émotions, surtout venant d'un trader. C'est vrai que la comparaison avec un krach perso est assez parlante. Perso, je suis plus contrôle de gestion, donc les chiffres, je connais. Tes stats sur les contentieux et le reclassement, ça donne matière à réflexion. Faut pas hésiter à se faire accompagner, c'est clair.
Printemps3D :

Soutien, je suis d'accord avec toi. Les chiffres, c'est une chose, mais il y a aussi l'aspect humain. En tant qu'auditrice, je vois souvent des entreprises qui se focalisent uniquement sur les ratios et qui oublient l'impact des décisions sur les employés. Et crois-moi, un employé bien accompagné, même en cas de licenciement, c'est toujours bénéfique à long terme pour l'image de l'entreprise. Une approche humaine et transparente peut réduire considérablement les risques de contentieux et faciliter la transition pour chacun.
Shaka Zulu :

Printemps3D, je suis 100% d'accord avec vous sur l'importance de l'aspect humain. C'est une valeur que je défends également dans mon rôle de RH. Un accompagnement bienveillant et transparent peut faire toute la différence, tant pour le moral des personnes concernées que pour l'image de l'entreprise. C'est un investissement qui porte ses fruits, même si cela ne se voit pas immédiatement dans les ratios.
DocteurWho :

Shaka Zulu, je plussoie complètement votre approche en tant que RH. C'est formidable de voir que l'humain reste au centre des préoccupations, même dans un contexte difficile comme un licenciement. Je suis médecin généraliste et j'observe les effets du stress et de l'anxiété liés à la perte d'emploi. Un accompagnement bienveillant peut vraiment prévenir des problèmes de santé, tant physiques que psychologiques. Donc bravo pour votre engagement !
Shaka Zulu :

DocteurWho, merci pour ce point de vue éclairé. C'est vrai qu'on a tendance à oublier l'impact sur la santé. Votre message me conforte dans l'idée qu'on doit vraiment prioriser l'humain dans ces situations.
WildGatherer :

Etant en charge de la conformité, je me permets d'insister sur un point soulevé par DocteurWho. Ne pas négliger l'aspect santé (physique ET mentale) est aussi une question de conformité légale pour l'entreprise. Il y a des obligations en matière de prévention des risques psychosociaux, même (et surtout !) dans le cadre d'un licenciement. Donc, oui, l'humain d'abord, mais aussi parce que ça fait partie des règles à respecter. C'est un peu cynique dit comme ça, mais c'est la réalité.
CheckPoint :

WildGatherer, c'est un point essentiel que tu soulignes. En tant que consultant en audit, je confirme que l'aspect conformité est souvent un angle mort dans la gestion des licenciements. On se concentre sur les aspects financiers et juridiques, mais on oublie que la santé des employés est aussi une obligation légale. Et crois-moi, les audits sociaux sont de plus en plus fréquents, donc les entreprises ont intérêt à prendre ça au sérieux.
CosmoSynth :

CheckPoint, ton commentaire me parle beaucoup. En tant que gestionnaire de risques, j'ai l'habitude de jongler avec des données chiffrées, mais il est clair que l'aspect conformité sociale est de plus en plus pris au sérieux, et à juste titre. Pour compléter ton propos, il existe des outils d'évaluation des risques psychosociaux qui peuvent être mis en place par les entreprises lors de restructurations. Ces outils permettent d'identifier les facteurs de stress et d'anxiété liés à la perte d'emploi et de mettre en place des mesures préventives adaptées. C'est un investissement qui peut paraître superflu, mais qui peut s'avérer très rentable à long terme, tant en termes d'image que de réduction des contentieux.
Shaka Zulu :

Si je récapitule, on a abordé plusieurs points essentiels : l'importance de se faire accompagner par un avocat spécialisé, les différents dispositifs comme le CSP ou le congé de reclassement (avec leurs avantages et inconvénients), et surtout, l'aspect humain et la nécessité de prendre en compte la santé (physique et mentale) des personnes concernées, y compris d'un point de vue conformité pour l'entreprise.
Soutien :

Clair et précis. Ce résumé sera utile pour ceux qui découvrent la discussion. Bonne synthèse.